
Le D2E (diplôme d'étudiant-entrepreneur) : un passeport réussite pour Tristan

D2E : un nom de code qu'on croirait tout droit sorti de "Star Wars"... Passionné d'innovations technologiques et de mécanique, Tristan, élève ingénieur en alternance à l'INSA Lyon, a fait partie de la première promotion de titulaires de ce "diplôme d'étudiant-entrepreneur". Ce diplôme d'établissement, créé en 2015, est proposé à tous les étudiants et jeunes diplômés qui veulent se lancer dans l'entrepreneuriat. Suivez la recette de son succès en 5 étapes.
La préparation du D2E n'est en effet pas obligatoire pour les étudiants, même si elle est recommandée. En revanche, elle est obligatoire pour les jeunes diplômés qui veulent bénéficier à nouveau des avantages du statut étudiant. Pendant sa formation d'un an au D2E, Tristan a suivi des cours d'entrepreneuriat en présentiel le samedi, ainsi que des modules "hors les murs" : lectures, e-learning, participation à des événements organisés dans sa région...
Son mentor académique s'est fait l'ambassadeur auprès des professeurs à l'INSA pour qu'ils connaissent mieux le statut d'étudiant-entrepreneur. Un statut récent et encore méconnu, qui donne droit à un aménagement des études. Par exemple, un aménagement de l'emploi du temps pour concilier études et création d'entreprise, ou une substitution du projet entrepreneurial au stage obligatoire. Une possibilité avantageuse pour Tristan, qui doit à la fois suivre ses études d'ingénieur, travailler chez Renault Trucks et monter son projet entrepreneurial.
Mais si les deux tuteurs facilitent la réflexion du jeune étudiant sur son projet d'entreprise et lui ouvrent volontiers leur carnet d'adresses, ils ne se substituent pas à l'entrepreneur en herbe, qui doit lui-même mener à bien toutes les actions pour concrétiser son projet. Les deux mentors de Tristan lui ont fixé un calendrier avec des dates limites pour toutes les actions à accomplir. "Livré à soi-même, on est plus laxiste. Avec les échéances qu'ils m'ont fixées, mon projet a avancé plus vite", reconnaît-il.
Tristan sort alors un peu la tête de l'eau financièrement. Car la mise au point de ses prototypes réclame beaucoup d'argent. "Jusqu'ici, je les finançais sur mes seuls fonds propres, avec l'argent que je gagne comme étudiant en alternance. Grâce aux prix reçus, j'ai déjà pu acheter un étau-limeur, une machine de 2,8 tonnes", sourit Tristan, qui termine actuellement un nouveau prototype de batteuse.
- Le statut national d'étudiant-entrepreneur permet aux étudiant(e)s et aux jeunes diplômé(e)s de moins de 28 ans d'élaborer leur projet entrepreneurial dans un PEPITE (Pôle étudiant pour l'innovation, le transfert et l'entrepreneuriat). Il en existe 29 en France labellisées par le ministère de l'Éducation, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
- Le diplôme d'établissement "étudiant-entrepreneur" (D2E) complète ce statut. Ce diplôme d'établissement permet d'acquérir les bases de l'entrepreneuriat (marketing, finance, gestion, juridique...) et d'affiner ses compétences pour mener à bien son projet avec un maximum de sécurité et de visibilité.
- Enfin, le prix national PEPITE, créé en 2014 par le ministère, est destiné à encourager et à récompenser l'esprit d'entreprendre chez les étudiants et les jeunes diplômés.